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Mardi
13 juillet 2004 |
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Le
printemps finissant les festivals fleurissent… comme s'il en pleuvait |
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Lorsque
ces lignes en ligne, cet été, paraîtront |
Peut-être
serez vous depuis longtemps, déjà, |
À
la pèche à la ligne… sous d'autres horizons. |
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C'est
bien là, la limite d'un numéro d'été… |
On
ne sait s'il touchera le lecteur endetté, |
Qui
aura sacrifié au rituel estival |
Toutes
ses économies placées au Mont de Piété… |
Pour
courir… par vaux… après les Festivals. |
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Quelle
ville aujourd'hui n'a-t-elle son festival ? |
Qui
ne s'enorgueillit d'un "rendez-vous d'été" ! |
Et
quel lecteur pêcheur n'a mordu à l'hameçon… |
Se
vantant d'y avoir… oui… d' y avoir… été ? |
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Que
celui qui me jure n'avoir jamais pêché, |
Me
jette la première perche… j'en tirerai la leçon. |
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Le
printemps finissant les festivals fleurissent… |
Comme
s'il en pleuvait… |
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Un
festival vous manque… et l'été est gâché |
Pis…
l'été est pourri… |
Pourtant
quel pot pourri… ces festivals d'été. |
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La
liste est bien trop longue pour égrener, ici, |
La
longue litanie de ces verts paradis… |
De
la photo au jazz, du film à la java, |
On
prend la route en stop, du hard rock au baroque, |
C'est
l'Éden… ou ailleurs, en Arles ou autre part, |
Et
qu'on y aille à pied ou bien en Avignon, |
En
vélo, en charrue ou bien encore en train, |
Correspondance
Grignan, en passant par Manosque, |
Qu'on
courre après la Châtre comme la mère Michel, |
Seul
ou avec son Aix, en vers et contre tout… |
On
cueille le bonheur dans le prés, dans le Loing, |
L'ici, |
Le
maintenant… |
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Même
dans l'ici Bas-Rhin… |
Tous
les arts de la rue se sont donnés la main, |
Côté
cour et jardin sur deux rives à la fois, |
C'est
dire… |
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Dans
la France alanguie des chaleurs de l'été, |
Les
festivals nous narguent comme des narguilés, |
Et
de belles Orientales, de sculpturales mousmés, |
Dansent
une danse de sept voiles, agitant leurs doigts d'art, |
Pour
des lectures sous l'arbre, qui cache… leur forêt. |
Passée
la danse du ventre on se scrute le nombril, |
On
file vers l'île de Sein… on s'enfile Camaret, |
On
se franco folise dans l'port de La Rochelle, |
On
se la joue étrange, et souvent pénétrante, |
On
s'assume dans le baba, on se roule dans le cool, |
On
se la coule en douce, on se la coulée verte, |
On
se la natte King Cole on se les colle Porter, |
On
se L'Harry Potter, on s'éclate, on s'la pête… |
C'est
les mille et une nuits, on est tous sur le pont... |
Aux
tombées de la nuit, dans les jeudis du Port. |
C'est
l'issue de l'été, la sonate retentit |
On
fugue… on toccata… |
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On
s'est roulé des pelles, même saoul comme des porcs |
Quand
déjà s'entremêlent les premières feuilles d'automne, |
Et
que l'hiver arrive, sans même qu'on s'en étonne. |
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Paris…Quartier
d'été… le 13 juillet 2004… |
Sous
les pavés… La plage… à partir du 21. |
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Patrick
Blanchard |
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