| Les
conditions d'expositions | |
En
dehors de quelques "lieux" qui font un véritable effort d'éducation du public
et de promotion des artistes, il en est d'autres, hélas, qui ont pris l'exécrable
habitude de se servir des artistes pour se vernir d'une bonne conscience culturelle,
ou pire encore... au mépris de la survie matérielle de l'artiste plasticien !
Et ce "mépris" va parfois bien loin ! Ainsi, à une plasticienne qui avait appris
par hasard que des musiciens, participant avec elle à la même "opération" qu'elle
croyait bénévole, étaient rémunérés, il fut répondu un scandaleux (c'est moi qui
souligne) "eux, ils répètent". Les exemples sont légions ! Pour la "survie", en
voici un : un ami plasticien désirant mettre sur son site internet personnel une
photo bien précise se renseigne, réponse de l'agence du photographe : droits d'utilisation
pour deux mois 123,77 €. Artistes plasticiens, ne répétons-nous pas ? il est vrai
que cela ne se voit pas ! et serions-nous de purs esprits ? Il est des lieux où
tout est à la charge de l'artiste, et/ou qui prennent un pourcentage, ou se font
payer en uvres, alors que les chances de vente en dehors des clients propres
de l'artiste relèvent de l'utopie. A chaque artiste de choisir bien sûr, selon
ses intérêts, amitiés ou affinités, mais, étant donné le climat actuel, ceux qui
voudraient remonter la pente sont bien démunis, seuls, face à cette mauvaise habitude.
Il m'était déjà arrivé de faire la "mauvaise tête" lors de propositions d'expositions,
qui auraient pu m'intéresser par ailleurs, mais ayant récemment eu à mettre les
choses au point pour un cas précis, ordinateur aidant, il en est sorti le texte
ci-dessous que j'ai joint à mon dossier. Je le livre tel quel. Je pense en effet
que le simple fait de pouvoir montrer un tel texte "venu d'ailleurs" pourra permettre
à ceux qui le voudront, quand ils le voudront, de réagir sans être pris d'emblée
et définitivement, et à titre individuel surtout, pour d'impardonnables, incurables,
débiles et prétentieux râleurs. | |
Texte
paru dans le bulletin de la MAPRA de mai 2002 |
Martian AYME (artiste peintre) - 34, rue du Père Chevrier - F 69007 LYON
- Tél. 00.33.(0)4.78.58.79.56 - Mel : martian-ayme@wanadoo.fr |
| Conditions
d'exposition et de prêt | |
Les conditions d'exposition des uvres d'un artiste, dans le but de les vendre
à un public d'amateurs, sous la responsabilité, et dans les locaux, d'un professionnel
du marché de l'art, inscrit au registre du commerce en tant que tel, sont régies
par les usages de la profession, et font l'objet d'un contrat signé entre les
parties, à savoir l'artiste et le galeriste. Le contrat mentionne en particulier
les conditions de transport et d'assurance des uvres, les pourcentages respectifs
de rémunération des parties, l'édition éventuelle d'un catalogue, etc. |
| En
dehors de l'exposition des uvres d'un artiste dans les conditions ci-dessus,
leur présentation, dans un lieu public, commercial ou privé, ne peut être et ne
doit être considérée que comme un prêt. Comme tel, il peut être accordé à titre
onéreux ou gracieux après accord entre les parties, à savoir l'artiste et l'emprunteur.
Tout prêt fait l'objet d'un contrat. |
| Le
prêt des uvres d'un artiste est fait sous la responsabilité de l'emprunteur
qui, en sus d'une certaine somme, dans le cas d'un prêt à titre onéreux, prend
normalement à sa charge tous les frais, y compris (sauf accord particulier) le
transport des uvres depuis l'atelier de l'artiste jusqu'au lieu où les uvres
seront exposées, et leur retour, de même que l'accrochage ; qui s'engage à prendre
à sa charge l'assurance des uvres, pour leur valeur réelle déclarée par
l'artiste, contre tous risques depuis le moment où elles quittent l'atelier de
l'artiste et jusqu'à ce qu'elles y soient rapportées. De plus, l'emprunteur n'étant
pas, par définition, un professionnel de l'art, n'ayant ni vocation à vendre des
uvres d'art, ni clientèle spécialisée, et la vente éventuelle d'une uvre
ne pouvant être qu' "accidentelle", il ne pourra, en principe, prétendre à aucune
rémunération, soit fixe, soit en pourcentage, en numéraire ou en nature, et ceci
d'autant plus que le prêt des uvres aura été fait à titre gracieux. |
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